Le conflit isréalo-palestinien peut-il menacer la paix mondiale ?

Après les attaques meurtrières du Hamas sur le territoire israélien, qui ont fait plus de 1400 morts, nous sommes tous profondément choqués par ce déferlement de violence aveugle et barbare.

Parmi les victimes innocentes, nous déplorons 30 compatriotes tués et toujours 9 Français portés disparus. La libération des otages est aujourd’hui une priorité.

Face au conflit qui s’intensifie et risque à tout moment de s’internationaliser, la France doit clairement plaider pour la paix et le respect des droits des peuples, israéliens comme Gazaouis. 

Avec les exactions du 7 octobre dernier en Israël, le Hamas s’inscrit dans la lignée des opérations barbares des organisations terroristes islamistes. Il a enchainé massacres de masse, actes de torture d’une cruauté bestiale et enlèvements de plus de 200 civils. Il prend en otage une population palestinienne qui paie un lourd tribut.

La France condamne avec force cette organisation terroriste qui utilise les souffrances et le ressentiment des populations palestiniennes en attente d’une terre, pour attiser la haine des valeurs et des civilisations occidentales.

 Depuis, les attentats d’Arras et Bruxelles qui ont suivi, sont des tentatives d’exporter le conflit en Europe.

Rien ne serait pire que de confondre le Hamas avec la cause palestinienne et sa légitime revendication à disposer d’un État autonome. Le Hamas s’est assuré du pire pour qu’Israël ne puisse accepter le moindre accord.

C’est pour ne pas donner de nouveaux prétextes aux terroristes du Hamas et a leur soutien iranien qu’il est essentiel que la démocratie israélienne combatte en respectant le droit international humanitaire.

La récente provocation du ministre des Affaires étrangères iranien appelant à éradiquer les juifs et à rayer Israël de la carte est une nouvelle illustration du niveau de tension aujourd’hui atteint…
Pendant ce temps, la Russie jubile et la Chine, banquier de l’attelage, observe avec attention le désordre et les conflits se multiplier…

Pour ces trois États : Iran, Russie ou Chine, le Hamas n’est pas une organisation terroriste.

Si Israël bombarde Gaza et élimine le Hamas, qui gérera Gaza en ruines ?

Comment éviter que toute la jeunesse palestinienne ne se rallie aux sirènes du Hamas suite à l’effondrement de l’autorité palestinienne en Cisjordanie ?

Comment ne pas craindre l’escalade régionale avec le Hezbollah, qui, non content d’étrangler le Liban, est susceptible de plonger à nouveau le Pays du cèdre dans un conflit avec son voisin ?

700 militaires français sont déployés dans le cadre de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban, à la frontière avec Israël. Ils seraient en première ligne en cas d’une reprise des hostilités. Ne les oublions pas !

Le rapport de la commission des affaires étrangères du Sénat, intitulé « Israël-Palestine : redonner un horizon politique au processus de paix » avait anticipé, il y un an, l’embrasement que nous déplorons aujourd’hui.

La formation du gouvernement de M. Netanyahou qui allie la droite avec une extrême droite composée de suprémacistes juifs, tenants d’une idéologie expansionniste et visant un état théocratique soumis à la loi religieuse, menace les fondements de la démocratie israélienne.

Il pose un problème de morale et de conscience que les manifestations hebdomadaires dans l’Etat hébreu ont révélé.

« D’un côté, les provocations délibérées de ministres israéliens pressés de montrer aux Palestiniens de quel côté se situe la force, de l’autre la montée d’un désespoir mortifère devant la dégradation des conditions de vie en Cisjordanie et l’absence de toute perspective de paix dans la justice ont conduit à l’explosion actuelle ».

L’escalade de violences en territoire israélo-palestinien vient nous rappeler que la solution à deux États, un État d’Israël et un État Palestinien, est la seule solution viable pour la paix. Les accords d’Abraham ont permis des avancées majeures auprès des Pays du Golfe. Ils ont apporté une nouvelle dynamique de normalisation israélo-arabe.

En ne s’alignant pas sur les Etats-Unis en 2003 dans son intervention en Irak, la France a acquis une crédibilité au Moyen Orient. Elle demeure un tiers de confiance naturel pour amorcer un nouveau dialogue et un nouvel horizon au processus de paix.

Pour Israël, cela consistera à abandonner sa stratégie de colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. Pour la Palestine, cela signifie la fixation d’un calendrier démocratique avec des garanties de déroulement des scrutins en Cisjordanie, à Gaza et à Jérusalem-Est.

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